Le bon, la brute et le Ouverture de la Reunion Annuelle de l'ILRI

Ce jeudi 15 avril, en dépit d’une pluie torrentielle, du retard subséquent et de quelques fuites dans la tente prévue pour rassembler participants et orateurs, la réunion annuelle de l’Institut International de Recherche sur l’Elevage (ILRI) a démarré à Addis Abeba dans la bonne humeur.

En effet, Dirk Hoekstra, responsable du projet IPMS et facilitateur de la réunion a annoncé son anniversaire, et sa joie à le célébrer en présence de ses collègues…

Alan Duncan, chercheur et responsable de l’organisation de l’événement, a ensuite souhaité la bienvenue aux participants puis a rappelé “nous sommes tous ensemble aujourd’hui pour mieux sentir et pourquoi pas apprendre la culture ILRI. Ceci devrait permettre à chacun de comprendre la position de l’Institut concernant les aspects positifs mais aussi négatifs liés à l’élevage.”

Pour rappel, le thème de la réunion annuelle 2010 est “Elevage: le bon, la brute et le…”, et un prix sera attribué à celui ou celle qui complètera le mieux l’expression laissée incomplète.

Après avoir introduit le programme des trois jours à venir, Alan Duncan a laissé la place au Directeur Général de l’ILRI, Carlos Seré. “La réunion annuelle devrait permettre à tous d’établir des connexions” a t-il indiqué “mais aussi à envisager comment l’ILRI va s’intégrer dans la nouvelle structure du Groupe Consultatif.”

Après une présentation des lignes stratégiques de l’ILRI et des prochains défis à relever, Carlos Seré a laissé le duo de facilitateurs, Nadia Manning-Thomas et Julius Nyangaga, entrainer la foule vers un petit buna bien serré, sous la pluie toujours, mais prête à échanger et discuter sous les parapluies…

Rencontre avec Modibo Traore, membre du Conseil d’Administration de l’Institut International de Recherche sur l’Elevage (ILRI)

Modibo Traore Membre du Conseil d’Administration de l’ILRI depuis 2005, Modibo Traoré a d’abord débuté comme jeune vétérinaire au Mali. Il travaillait sur les maladies du bétail, notamment la trypanosomose, et est venu régulièrement en formation à l’ILCA (maintenant ILRI) à Addis Abeba, centre qui travaillait sur les mêmes problématiques. Il peut encore vous décrire le campus dans les années 80 et s’amuse d’être parmi les anciens maintenant. M. Traoré est ensuite revenu en Ethiopie en tant que porte-parole de son pays, quand il était Ministre du Développement rural de l’Agriculture. Ensuite il a dirigé le Bureau inter-africain des resources animales de l’Union africaine pendant trois ans puis a été nommé sous-directeur général chargé du Département de l’agriculture et de la protection des consommateurs de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en 2008. “A la FAO, mon rôle est de coordonner le travail de cinq divisions qui tâchent de répondre aux questions provenant du terrain, afin de créer les synergies nécessaires”, précise t-il. Actif au Conseil d’Administration de l’ILRI, il estime que “l’important est de nous assurer de la continuité des programmes de recherches, et de respecter les orientations initiales. Le rôle de l’ILRI est aussi d’aider à organiser la réflexion par rapport à ces orientations.” Pour Modibo Traoré en effet “au Mali notamment on voit partout des nouvelles façons de faire et nous sommes peut être une espèce en voie de disparition mais il est important d’activer une mémoire collective, de ne pas foncer tête baissée dans la nouveauté.”